Sunday, December 14, 2008

confiance et la crise

Dans cette crise sans precedent, il y a deux mots cles qui vont laisser leurs traces pendant longtemps: Confiance et avidite.
La crise financiere a deja mis en cause la competence des banquiers, traders et conseillers financiers ainsi que les regulateurs. Mais l'eclatement du scandale de Bernard Madoff, un des hommes le plus respecte de Wall Street, va plus loin et coutera beaucoup plus que l'argent detourne. Ce scandale a peut etre finalement detruit la confiance, deja serieusement ebranlee, dans tout le systeme financier.
Comment l'investisseur prive et le retraite vont ils pouvoir confier ses economies ou croire aux discours des professionnels de la finance qui vantent la rentabilite et securite de leurs produits? Ces courtiers avides ont utilise l'argent de leurs clients pour speculer et gagner pour eux memes les commissions et des primes en vendant les produits toxiques. Tout etait inscrit dans une politique de favoriser le court terme sur le long terme sans scruples.
Aujourd'hui cette crise touche tous les secteurs de l'economie et les entreprises commencent a licencier a tour de bras. Mais malgre les pertes gigantesques des banques et certains secteurs de l'industrie, il n'y a ni responsable ni coupable. Les patrons des banques et les grandes entreprises ne sont pas touches. Personne dans ce club privilegie d'elites n'a ete sanctionne pour sa negligence, irresponsabilite ou - dans les banques - l'absence de controle sur les activites speculatives des traders. Au contraire les patrons continuent a exercer leurs fonctions avec les memes remunerations grotesques.
Aux Etats Unis dans le secteur automobile en plein dessaroi on met en cause les salaires des travailleurs. Dans les banques se sont des milliers d' employees qui perdent leur travail. Mais personne ne semble vouloir mettre en cause les exces et l'avidite des patrons et surtout la responsabilite des actionnaires qui ont recu les dividends importants pendant les annees et qui ont laisse les dirigeants empocher des millions de dollars.
Ce sont les patrons qui ont vante l'economie du marche. Alors avant de distribuer l'argent des contribuables, il serait plus juste pour l'Etat de demander aux patrons et actionnaires- les proprietaires des entreprises - de mettre leur mains dans la poche pour acheter davantage d'actions afin de recapitaliser leurs societes en difficulte. Puis il faut exiger aux banques de preter de l'argent aux taux commerciaux avec, et uniquement lorsque il faut, la garantie de l'Etat.
La crise a demontre les limites de l'economie du marche sans reglementation. Il faut donc retourner a la realite et mettre fin, une fois pour tout, de la culture des primes, stock options et indemnites de depart des patrons et retablir un systeme de remuneration pour tous afin d'arriver a une reequilibrage et une redistribution de la richesse de la nation.